29 juillet 2011

 

Sur le toit

 

Nous avons rendez-vous avec M. Enzelberg à 15h00 au pied du Weigelplatz 18. Nous arrivons en avance, marchons sans répit autour de la place aux contours et à la numérotation indéchiffrables pour trouver la bonne entrée. Nous demandons notre chemin. Réponse : Ce n’est pas par là… essayez par ici. Le stress monte, car nous savons l’un et l’autre à quel point nos hôtes sont ponctuels, et qu’ils manquent parfois de compréhension face à notre difficulté à nous répérer ici. Après une bonne suée, nous nous retrouvons à l’heure juste au bon endroit. Comme prévu, Monsieur Enzelberger ne se fait pas attendre. Nous nous attendions à voir arriver un genre de concierge en jean et tee-shirt. C’est un monsieur cravaté qui sort d’une auto haute sur roues, adaptée pour la traversée du désert de Gobi, mais légèrement surdimensionnée pour les déplacements en Brandebourg… Lunettes de soleil à l’avenant. A sa suite, nous saluons le concierge, qui derrière une longue banque semble surveiller les allées et venues des habitants. Au passage, il recueille les doléances de chacun. Lampe de la cave cassée. Plus d’eau le soir…

 

Le concierge remet à Monsieur Enzelberger un trousseau qui permet d’accéder tout en haut. Nous prenons l’ascenseur jusqu’au dernier étage. Ensuite les clefs cliquètent dans un nombre impressionant de serrures. Ceci, et les grilles, les filets de sécurité devant les fenêtres me donnent vaguement le sentiment d’un univers carcéral. Mais il ne s’agit que d’assurer la sécurité des locataires.

 

Arrivés sur le toit, Alexandre mitraille le paysage alentour. Il est sujet au vertige et le voir ainsi s’approcher de la rambarde, mais pas trop, essayant de maîtriser sa peur du vide est très drôle. Je tente de distraire Monsieur Enzelberger pour qu’il ne trouve pas le temps trop long pendant ces prises de vues. J’apprends qu’il est responsable de tout le secteur, et que le secteur est vaste. Comme il me le montre en tendant la main vers l’horizon. Mais non, Monsieur Enzelberger n’habite pas par ici, pas dans le secteur. Il a une maison individuelle plus loin au sud.

Alexandre aimerait prendre des images depuis d’autres toits, d’autres immeuble moins élevés d’où il pourrait attraper les façades de face et non d’en haut, comme ici ou d’en bas, comme toujours. C’est impossible, car cet immeuble-ci est le seul qui soit doté de rambardes et pour notre sécurité… Quant à aller prendre des photos depuis des appartements inhabités, je sens que l’idée lui déplaît. Voici pourquoi nous ne voyons toujours que les mêmes photos prises d’un unique point de vue de Marzahn.

 

 

 

 

 

MARZ42